L’EROI ou EROEI varie beaucoup selon les sources, comme on peut voir sur wikipedia.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Taux_de_retour_%C3%A9nerg%C3%A9tique, je vous propose celle du tableau ci dessous pris ici http://energie-developpement.blogspot.fr/2012/10/EROEI-taux-retour-energetique.html
les panneaux solaires ont un EROEI de 6,8. Comme son nom l’indique, c’est le ratio Energy Return (restituée) On (divisée par) Energy Invest (là je vais quand même pas traduire) ce qui veut dire que pour obtenir 6,8, on a dû faire le ratio : 6,8 kWh restitués divisés par 1 kWh investi (finalement j’ai traduit) et 6,8/1= 6,8.
Le nucléaire à un EROEI de 10. Meilleur à priori, sauf que l’énergie restituée qui sert de référence au calcul c’est de la chaleur. Un panneau solaire, lui, il produit directement de l’électricité, et il est jugé là dessus. Le nucléaire aussi, il ne sert qu’à produire de l’électricité, c’est assez rare de l’utiliser pour se chauffer. Jugeons le donc aussi là dessus. donc 10 kWh restitués divisés par 1 kWh investi dans l’enrichissement de l’uranium nous fournit 10 kWh au final. Ou encore, 0,1 kWh investis restituent 1 kWh de torride chaleur nucléaire. Nous devons encore investir cette chaleur dans une centrale pour avoir de l’électricité. L’électricité produite par du nucléaire c’est trois fois moins que l’énergie produite en chaleur, ainsi va la cruelle loi du rendement d’une centrale thermique. Donc notre kWh nucléaire a restitué 0,33 kWh électrique. En tenant compte des pertes à l’enrichissement que nous donne l’EROEI, nous avons dû investir 1,1 kWh pour avoir 0,33 kWh d’électricité. Si vous n’êtes pas d’accord avec ça c’est pas grave, vous allez voir qu’on n’est pas à 0,1 kWh près.
L’EROEI de l’uranium devrait donc être de : 0,33 (kWh restitués) divisés par 1,1 (kWh investis) = 0,3. Moins de 1, et largement. Si on applique l’EROEI à la lettre nous devrions donc laisser ce combustible dans le sol.
Évidemment l’électricité est un vecteur d’énergie bien précieux, et on accepte d’avoir une telle gabegie d’énergie pour la produire.
Et la comparaison devient accablante pour l’électricité nucléaire, dont le bilan énergétique est 6,8 / 0,3 = 22 fois inférieur à celui du solaire, et 18/0,3 = 60 fois inférieur à celui de l’éolien.