L’engin fin 2015
la fabrication du coffre :
au premier plan, une boite isolée, fermée par un double vitrage : un capteur solaire qui monte à 100° et qui permet de thermoformer des plaques en pvc expansé (récup de panneaux publicitaires)
à l’arrière, le moule du coffre sur lequel une plaque est déjà mise en forme.
les plaques sont découpées, ajustées et fixées entre elles. Ensuite, j’ajoute une couche de fibre de cellulose enduite de résine sur la face intérieure, puis extérieure, et au final ça donne un sandwich léger et solide.
Coffre brut, découpe de la trappe.
Coffre installé, avec déjà plusieurs modifs :
– le pare brise, qui s’oriente et qui doit se prolonger par une protection pluie,
– les garde boue avant, le premier truc à protéger parce que les roues avant remontent des tonnes d’eau là où on ne la souhaite pas,
– les accus sont passés sous le siège, du coup il est un peu plus haut et la prise en main devient bien délicate pour ceux qui essaient pour la première fois,
– l’arceau qui est là pour supporter la protection pluie et une lumière en hauteur pour qu’elle soit bien visible.
Premier jet de la protection pluie : un « parapluie profilé » et démontable assez bas et large.
Déjà on se doute que la visibilité est pas terrible, surtout il avait une grosse prise au vent : dangereux dans les rafales.
Très vite, réduction de la taille du parapluie. Ça allait pour le vent, la visibilité était encore pas idéale, surtout la nuit.
Quelques gouttes passent sur les côtés surtout avec du vent, et c’est inefficace contre les gerbes d’eau des voitures qui doublent. Tenue de pluie intégrale indispensable malgré tout.
Globalement, la protection est appréciable, et la sensation d’espace est bien agréable.
Avancée dans l’usage utilitaire : tractage du vtt pour rejoindre le rendez vous du dimanche avec les potes. 25 km aller-retour, c’est faisable en vélo en plus de la sortie vtt pour ceux qui ont les jambes. Personnellement j’apprécie le moteur, surtout pour le retour.
Le vtt penche aussi dans les virages. La conduite était un peu aléatoire, il a fallu bien rigidifier la fixation du vtt. Maintenant j’arrive presque à oublier qu’il est là.
Bonne surprise, la consommation n’augmente pas en tractant. je roule aussi un peu plus lentement avec cet attelage.
des modifs discrètes : suppression du plateau arrière qui augmentait la démultiplication. Du coup, le système de tension de la partie avant de la chaîne n’est plus utile. Les jambes tournent un peu plus vite.
La consommation a gagné 20 %, (de 15 Wh/km à environ 12 Wh/km), sans forcer plus sur les jambes. Juste le pédalage est plus efficace quand on est à la bonne cadence et la transmission a un meilleur rendement.
je roule aussi plus doucement, c’est un parti pris qui me convient très bien.
Une modification qui a sensiblement amélioré la conduite : le guidon est fixé sur une potence haute, avant il était fixé sur la potence inférieure (on voit la demi-coquille dans laquelle il était).
Le guidon est raccourci, il est bien plus rigide et la conduite est bien plus précise et agréable.
Entre ce guidon rigide et les biellettes de direction (qu’on voit sur la photo) ce train avant issu du triporteur Veleon devient une option correcte pour un tricycle assis inclinable, à l’origine avec sa direction à câbles qui donnait beaucoup d’élasticité c’était vraiment délicat à conduire.
Très utile : les bavettes pour arrêter la gerbe qui vient mouiller les fesses à chaque flaque un peu profonde. Comme les roues bougent « en 3d », aucun plancher n’est possible, le mieux étant de se fixer à la roue. Il faudrait encore un peu les prolonger vers l’avant, et aussi rallonger le garde boue vers l’avant.
Le froid revient à nouveau, les trajets sont aussi parfois un peu plus longs : nouvelles recherches sur la protection pluie et froid, amovible toujours.
Les manchettes en mousse epdm, (ça ressemble à du néoprène) sont super efficaces pour le froid et pour la pluie.
La coque sous le pare brise protège bien les pieds du froid,
Surtout ce plastron est une révélation : c’est de la mousse type « tapis de gym » qui est thermoformée pour lui donner du « bombé ». elle garde sa forme, il y a dessous 2 tubes en plastique semi rigide (provenance arrosage goutte à goutte) qui la maintiennent en hauteur.
Le corps est protégé du froid et un peu de la pluie, et ça s’oublie à la conduite parce que c’est de la mousse, donc pas de crainte de se faire mal dessus.
Tout ça est adopté et reste là à demeure pour l’hiver.
Pour le froid sur le visage, la petite visière au dessus de l’arceau se baisse en un clin d’œil. Ce n’est que sur les longs trajets que ce froid est gênant : en général c’est bien plus agréable de sentir l’air sur le visage.
Et pour la pluie, deux prolongations en mousse (la même que le plastron, et la même forme) qui couvrent les épaules, et le petit chapeau sur la tête, toujours en mousse thermoformée. Le tout fixé rapido avec des velcro. Ça a l’air de protéger très bien, j’ai pas encore eu l’occasion de rouler sous une grosse pluie.
Par rapport à la précédente version « parapluie », c’est plus efficace, ça ne rajoute pas de consommation (pas de perte d’autonomie), ça protège bien mieux du froid, c’est bien plus rapide à monter (très important quand il pleut !), en la faisant descendre plus bas sur le côté gauche ça devrait protéger des gerbes d’eau des 4×4, la visibilité est bien meilleure. Et ça pèse une plume.
Bref : très prometteur, par contre c’est un peu bric à brac pour l’instant, je referai un bloc avant un peu dans la lignée du coffre, puisque maintenant ça n’a plus besoin d’être transparent.
Les mousses démontées se rangeront dans ce bloc, pour les avoir toujours sous la main.
La nouvelle étape dans le sevrage de la voiture : la remorque.
Chantier qui avance bien plus lentement que prévu. Il faut dire que je lui en demande beaucoup à cette remorque : une suspension pour pouvoir porter de la charge sans tout démolir au premier dos d’âne, extensible en longueur en largeur et en hauteur (pour pouvoir rouler avec quelque chose de compact puis l’agrandir pour pouvoir dormir dedans) avec un panneau solaire qui sert de toit…
finalement beaucoup de chemin (je devrais dire de route) en un an, et l’engin commence à être très satisfaisant pour l’usage que j’en ai. Pourtant il en reste encore plus à faire, parce que maintenant j’ai plein d’idées d’améliorations, surtout pour le plus gros défaut, c’est que cet engin n’est pas rassurant dans les premiers temps pour ceux qui le découvrent. Et pour arranger ça, il faudra recommencer quasiment à zéro.
Le pire, c’est qu’en plus, maintenant, je sais ce qui m’attend…