Les leçons après 2 ans de service

Ce qui fonctionne :

Incontestablement ça apporte de la chaleur, le surplus est difficile à mesurer. Mes thermomètres sont tous tombés en panne et je n’ai pas persévéré dans les mesures…

L’ossature de support des vitres est en bois, c’est fondamental de le garder : des ossatures métalliques seraient conductrices de la chaleur, et cela crée des différences de température qui peuvent fendre les vitrages, et cela imposerait du verre trempé. Je l’ai appris de l’expérience d’un métallier qui a eu le problème. Au moins avec le bois ça fonctionne.

Aucun problème l’été, même pas besoin de ventiler la façade.

Ce qu’il faut améliorer :

le choix que j’ai fait, d’intercaler un dispositif pour chauffer l’eau du plancher chauffant, complique beaucoup et génère des déperditions sensibles. Utiliser l’air chaud directement serait bien plus efficace mais n’est pas adapté à mon besoin : avec de grandes baies vitrées au sud, les jours de soleil j’ai bien assez chaud.

Les vitres sont collées avec du joint silicone, ce qui est bien pratique mais, avec l’élévation de température ces colles ont une odeur très désagréable. Bien que cette odeur s’atténue avec le temps, après trois ans elle persiste encore. Ce n’est pas un problème pour moi, l’air chaud tourne en circuit fermé. Par contre il n’est pas actuellement possible de se chauffer directement avec cet air chaud. J’ai imaginé des solutions pour atténuer voire supprimer cet inconvénient.

Le bilan :

Ce mur a eu pour moi un gros avantage : j’ai décidé d’arrêter mon chauffage définitivement.

Et surprise, les jours nuageux la température ne baisse pas rapidement. Les baies vitrées, pourtant agées de plus de 20 ans, deux fois moins isolantes que les vitrages actuels, continuent d’apporter de la chaleur même sans soleil.

Pour mon cas, comme pour la plupart des autres, renforcer l’isolation (et s’orienter au sud avec de grandes fenêtres, avec des ombrages complètement escamotables en hiver !) est une solution bien plus agréable, économique, et efficace. Et cela doit fonctionner sous tous les climats : le zéro chauffage est facile à obtenir au sud, demande plus d’isolation pour des climats plus rudes, et en tous cas l’appoint de chauffage peut être réduit à une valeur anecdotique.

Ce genre de réalisation est intéressante pour les rénovations où il n’est pas possible d’ouvrir des fenêtres au sud, ou en complément pour les régions froides.