Article initialement publié le 4/11/2014
Cette phase a été très perturbée par de nombreux petits problèmes de finition et de mise au point, mais l’essentiel est là : quand tout fonctionne à peu prés, quelles belles sensations ! c’est très grisant à conduire. Il faut dire que le montage avait été fait à la va-vite : l’objectif était de me rendre à l’université des Négawatt avec l’engin. Qui évidemment n’était pas prêt… n’empêche que ces deux journées sont restées fidèles à l’habitude : passionnantes et riches de belles rencontres.
Donc, à côté des soucis dus à un assemblage un peu rapide, des inconvénients inhérents au type de véhicule se sont dévoilés.
D’abord, l’équilibre est plus difficile à trouver quand le centre de gravité est bas que quand il est haut, comme sur un vélo. Cela peut sembler paradoxal mais s’explique par comparaison avec un bâton tenu en équilibre vertical sur le doigt : si le bâton est long, c’est plus facile qu’avec un bâton court, qui demande à réagir plus rapidement. Alors, cela combiné avec une direction qui a du jeu, a donné des premiers tours de roue déroutants… Mais bon, avec une commande de direction impeccable cela doit pouvoir se gérer : après tout certains vélos couchés à deux roues sont à ras du sol. Et déjà, en ne pouvant régler que (très) approximativement, j’ai pu apprécier quelques (très) bons moments.
Ensuite, pour avoir une carrosserie intégrale il faudra se passer de poser les pieds à terre. Les tricycles inclinables ont tous un système de blocage de l’inclinaison, qui permet de passer en position « stable ». Mon train avant en a aussi un, mais ne se bloque pas dans n’importe quelle position, et n’est pas du tout adapté. Il faut donc le refaire, c’était prévu : cette commande a un aspect essentiel, elle doit marcher impeccable et être aussi accessible qu’un frein. Et, pour faciliter encore l’accès à cette conduite particulière, il semble intéressant de rajouter un moyen de pouvoir gérer l’assiette (ou l’inclinaison, si vous préférez…) avec les pieds, tout en roulant, avec des pédales spécifiques qui seraient utilisées à très basse vitesse, pour les manœuvres (en vélo électrique on a droit à 6 km/h sans pédaler).
Un petit tour d’horizon en images des erreurs de jeunesse : Première surprise désagréable : le guidon trop prés des roues. avec l’inclinaison, ça peut toucher… Il faudra le reculer davantage, le rehausser, et caréner les roues. Ce dernier point officiellement pour la pluie et l’aérodynamisme, mais aussi parce que, au cas où, il vaut mieux toucher un garde boue qui bouge qu’une roue qui tourne…
La direction d’origine, à câble. Intéressant pour un prototype, parce qu’il est possible de la déplacer facilement, où l’on veut. Mais cela introduit des frictions et de l’élasticité qui perturbent la conduite. En tous cas ce pivot, qui a été beaucoup modifié, n’a plus du tout de jeu aujourd’hui. Les batteries d’essai, venant de mon outillage, ayant mal supporté le traitement, j’attends les batteries définitives pour un nouvel essai.
L’angle de braquage, volontairement réduit d’origine, doit être agrandi en modifiant l’ancrage des câbles de direction. Du coup je devrai pouvoir les tendre correctement, et mieux apprécier la conduite.
Le siège conducteur a été reculé, pour pouvoir reculer le guidon. Mais du coup la place passager(e) est bien réduite. Il faudra peut être rallonger le châssis. La petite caisse sert à loger provisoirement le contrôleur (variateur) et batteries.
Bref, à peine mis en service, me voilà déjà parti pour une série de modifications.